Accueil >> Travaux et malfaçons >> Les 5 causes principales du retrait du béton en construction
On appelle dalle béton une surface horizontale, en béton armé, toiture-terrasse, plancher ou dallage extérieur, reposant sur une forme comme une couche nivelée en sable, par exemple, ou sur des appuis, comme des poutres, par exemple. Des malfaçons sur une dalle de béton peuvent favoriser la formation de fissures. Ces fissures peuvent apparaître pour plusieurs raisons.
Le retrait est un phénomène courant qui touche les matériaux conçus à partir d’eau et de ciment. Il est dû aux contraintes qui s’exercent sur ces matériaux de construction utilisés et se produisant lorsque la résistance des ouvrages ne suffit plus. Il est important que l’ensemble des acteurs de la construction soient conscients de ce phénomène et tentent d’en limiter les risques. Connaître les différentes causes du retrait du béton est ainsi essentiel.
Un béton trop riche en eau devient poreux et perd de sa résistance. C’est pourquoi le premier facteur à risque du retrait de béton est constitué par l’excès d’eau dans le béton frais. On parle de retrait de ressuage ou de retrait plastique : fragilisé, le matériau se fissure et est moins durable. Cependant, cela ne veut pas dire que l’eau est inutile ; au contraire, elle est essentielle pour permettre la mise en œuvre du mélange et le rendre maniable. D’ailleurs, en faible quantité, l’eau provoque également un retrait-béton.
Un temps chaud et sec favorise ce phénomène. Si l’eau utilisée en trop grande quantité nuit à la durabilité du béton, elle est nécessaire pour enclencher la prise du mélange liant-granulats et donner au béton sa plasticité et donc sa maniabilité. Mais au-delà de 25°C, cette eau de gâchage peut facilement s’évaporer, ce qui fait perdre au béton sa résistance. Sont notamment concernés les planchers et dallages exposés au soleil. Bâcher ces éléments représente dès lors une bonne mesure de protection contre ce type de retrait.
Le retrait du béton peut être la conséquence de réactions chimiques exothermiques. On parle de retrait thermique lorsque le béton s’est raccourci sous l’effet d’une surchauffe puis d’un refroidissement. La quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au type de ciment et à son épaisseur. Le retrait thermique concerne ainsi plus particulièrement les ouvrages massifs. Il est préférable de recourir dans ce cas à des ciments à faible chaleur d’hydratation.
Un élément de béton fortement dosé en ciment présente un risque élevé de retrait. Sont ainsi principalement concernés les bétons autoplaçants, ou BAP, qui ont la caractéristique de se mettre en place sans aucune vibration, grâce à leur propre poids et sous l’effet de leurs caractéristiques d’écoulement. L’inconvénient reste leur fluidité. Il est dès lors important de densifier le ferraillage pour limiter le retrait du béton et la fissuration des ouvrages.
Selon la norme NF EN 934-2, un adjuvant est un produit qui, incorporé à faible dose aux bétons, coulis ou mortiers (moins de 5% de la masse du ciment) lors du malaxage a pour conséquence de transformer certaines de leurs propriétés, soit lorsqu’ils sont frais, soit lorsqu’ils sont durcis. Les adjuvants réducteurs permettent de limiter le phénomène de retrait du béton, et donc de pallier les fissurations.
À partir du moment où un matériau de construction comporte de l’eau et du ciment, il y a de forts risques à ce qu’il soit soumis au phénomène de retrait, qui peut prendre différentes formes : retrait de ressuage, retrait plastique ou encore retrait hydraulique. Les origines peuvent être multiples. Il peut, en effet, être la conséquence d’un excès d’eau comme d’un mauvais dosage du béton. Quant aux impacts sur la structure de la construction, généralement, les micro déplacements donnent naissance à des fissures visibles sur la façade des maisons.
Alors qu’un bloc de terre cuite a tendance à gonfler, un matériau de construction contenant du ciment sera, lui, sujet au retrait, en raison des contraintes qui s’exercent sur les éléments en ciment, supérieures à la résistance propre de celui-ci. Apparaissent alors des fissurations dues au phénomène de retrait-dilatation du béton. Il est important que l’ensemble des acteurs professionnels impliqués dans la construction prenne en compte ce phénomène.
Les spécialistes identifient plusieurs types de retrait. Le retrait de ressuage intervient peu après le coulage du béton frais et résulte d’un tassement de celui-ci, l’eau de gâchage remontant à la surface. Le retrait plastique est la conséquence d’une évaporation de l’eau, en raison de fortes chaleurs faisant rapidement s’évaporer l’eau contenue dans le matériau de construction. Le retrait thermique désigne le raccourcissement du béton lorsqu’il s’échauffe puis se refroidit. Le retrait hydraulique se produit lors de l’assèchement définitif du béton.
Le retrait hydraulique, ou retrait de dessiccation, peut intervenir dans les trois ans après l’achèvement du béton. Selon les spécialistes, le retrait du béton qui va affecter une pièce de béton de 1 mètre est d’environ 0,3 millimètres. Ainsi, une façade de 50 mètres dépourvue de joint de dilatation va se raccourcir de 15 millimètres.
Le retrait du béton peut engendrer d’infimes déplacements sur toute la structure de la maison, plus particulièrement le long des contours des éléments, en se concentrant le long de points ou de lignes faibles. Peuvent ensuite s’ouvrir des fissures à ces endroits.
Le plus souvent, les fissures qui résultent d’un phénomène de retrait-dilatation du béton n’affectent pas l’intégrité structurelle de la construction. Lorsque le retrait de ressuage et le retrait plastique sont bien maîtrisés, les fissures sont inférieures à 0,5 millimètres. Mais ce phénomène de fissuration affecte l’esthétisme de la façade, altérant l’enduit ou le revêtement mural. Il ne faut en outre par confondre ce type de fissures avec celles résultant d’un tassement du sol, bien plus dangereuses pour la solidité de la construction ou pour la sécurité des personnes.
Si le montant de vos travaux est supérieur à 5 000 euros, et que vous constatez des désordres (malfaçon, non-façon, non-conformité au devis), nous vous conseillons de vous rapprocher d'un expert indépendant pour faire valoir vos droits.
En général, les ouvrages en béton font partie intégrante de la structure du bâtiment. Cela veut dire qu’en cas de malfaçons, vous pouvez faire jouer la garantie décennale.
Commencez par contacter l’entrepreneur afin de lui signaler le désordre et demander une réparation, pour favoriser une résolution à l’amiable. Si cela n’aboutit pas, vous devrez lui envoyer une mise en demeure avant de penser à toute manœuvre judiciaire.
Se faire accompagner d’un expert indépendant est un bon moyen de se faire entendre de l’entreprise, n’hésitez pas à le faire pour accélérer les choses !
Aussi étonnant que cela puisse paraître, un ouvrage en béton n’est pas forcément couvert par la garantie décennale.
Il existe ainsi un exemple qui fait jurisprudence :
D’après un Arrêt de la Cour de cassation (1), une chape de béton liquide séparée par un polyane est considérée comme un élément d’équipement dissociable du bâtiment. Les désordres qui surviennent sur ce type de chape ne sont donc pas couverts pendant 10 ans par la garantie décennale, mais 2 ans par la garantie biennale !
(1) 3e chambre civile, du 26 novembre 2015, n° 14-19835
On parle de non-façon dans les cas ou certains travaux prévus au devis n’ont pas été effectués ou si l’entreprise n’est jamais intervenue.
Là aussi, des recours sont possibles, puisque la signature du devis fait office de contrat qui engage l’entrepreneur. La démarche est la même que pour réclamer la réparation d’un désordre : commencez par contacter l’entrepreneur par téléphone pour régler le litige à l’amiable. Pensez que celui-ci peut avoir une raison valable de ne pas s’être déplacé (problème grave, décès, accident, etc.).
Si la démarche amiable n’aboutit pas, vous pouvez alors passer à la mise en demeure.
En cas d’échec, une action en justice est toujours possible, en dernier recours.
Si le montant de vos travaux est supérieur à 5 000 euros, et que vous constatez des désordres (malfaçon, non-façon, non-conformité au devis), nous vous conseillons de vous rapprocher d'un expert indépendant pour faire valoir vos droits.
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